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mercredi 1 juin 2005

DOULEUR ET SOLITUDE



La vie t’offre parfois des petits moments de solitude qui font que ton coté indestructible forgé par d’incroyables efforts se détruit en une fraction de seconde. Une fraction de seconde d’inattention qui te réduit à l’état d’être humain en papier mâché, une fraction de seconde qui fait que tu aurais voulu que ça se passe partout mais pas là ….pas au boulot.

Ok je vous raconte :

Un plateau, plein de monde s’activant, des téléphones qui sonnent, des gens qui s’interpellent pour tel dossier, telle procédure et au milieu votre serviteur qui d’un pas pressé file vers son bureau quand soudain le choc inattendu.
Ma cuisse gauche vient de s’enquiller l’angle pointu d’un bureau. Rencontre douloureuse connue car ça m’est déjà arrivé au moins une vingtaine de fois mais aujourd’hui le choc est étonnement différent. Dès l’impact, je ressens un coup au cœur et un voile blanc descend devant mes yeux, ça dure une seconde. Là je vois un bon pote qui se marre comme une baleine (j’aurais fait pareil à sa place), je balance un sourire et commence à dire des trucs cons du genre « oh putain, oh la vache, je douille, ah merde, je me suis pas raté là » enfin des trucs comme ça entre deux rires étouffés car une bonne gamelle ou un gros pain, ça me fait toujours rire.
Voilà, ça aurait du s’arrêter là mais non, le dieu du gadin en avait décidé autrement et avait voulu qu’aujourd’hui ma cuisse tape plus fort et surtout en un point plus sensible.

Deux de mes comparses de bureau commencent à me regarder bizarrement en me disant « t’es sur que ça va, non parce que là t’es vraiment devenu tout blanc en une seconde ».
Effectivement, ils ont raison, je me sens pas bien, mais alors pas bien du tout. En quelques minutes, la douleur à la cuisse laisse place à des suées, une sale nausée, une douleur à la tête, des tremblements et une bouche sèche comme le désert de Gobi.
C’est la première fois que ça m’arrive de ma vie, je ne connais pas cet état mais visiblement voilà que je suis en train de faire un malaise vagal sans pour autant aller jusqu'à l’évanouissement mais un malaise quand même. Et tout ça à cause d’un con de choc dans un bureau. La honte ; Superman n’a qu’à bien se tenir.

Ça y’est l’événement à fait le tour du plateau et ma pâleur intrigue le chaland. Me voilà cerné de collègues qui me jettent des « ça va ? », « tu veux que quelqu’un te ramène chez toi ? » et des « mais qu’est-ce qui s’est passé ? »
A ces derniers, franchement, comment voulez vous expliquer que cet état est dû à un simple choc de la cuisse dans un angle de bureau. Ça parait improbable quand même non ?
Moi-même malgré ma furieuse envie de faire un tapis de renard sur la moquette de la boite, je ne comprends pas comment un putain de truc pareil puisse m’arriver là, maintenant. Comment un angle de bureau ait pu me sécher d’un trait comme le geste qui tue dans Kill Bill.

Enfin bon, je rassure tout le monde, je ne suis pas en train de mourir…. juste en train de passer pour un con.
Cette sensation où ton corps t’échappe alors que ton esprit dit « allez reprends toi » mais que rien n’y fait est insupportable.

J’imagine déjà à la machine café, les sarcasmes pourris du genre « roooh t’as vu le Smithee, un angle de bureau et y’a plus personne…arf arf arf ».

Ah je vous jure la vie est mal faite.

Si y’a quelqu’un dans l’assistance pour m’expliquer quel est le putain de truc à la con logé dans une cuisse qui sous un choc violent peut te transformer en larve suante, qu’il se manifeste, merci .