Google
 
Du poil sur le Web Du poil sur Alan Smithee
<body><script type="text/javascript"> function setAttributeOnload(object, attribute, val) { if(window.addEventListener) { window.addEventListener('load', function(){ object[attribute] = val; }, false); } else { window.attachEvent('onload', function(){ object[attribute] = val; }); } } </script> <div id="navbar-iframe-container"></div> <script type="text/javascript" src="https://apis.google.com/js/platform.js"></script> <script type="text/javascript"> gapi.load("gapi.iframes:gapi.iframes.style.bubble", function() { if (gapi.iframes && gapi.iframes.getContext) { gapi.iframes.getContext().openChild({ url: 'https://www.blogger.com/navbar.g?targetBlogID\x3d3383812\x26blogName\x3dTHE+ALAN+SMITHEE+PAGE\x26publishMode\x3dPUBLISH_MODE_BLOGSPOT\x26navbarType\x3dBLACK\x26layoutType\x3dCLASSIC\x26searchRoot\x3dhttps://alansmithee.blogspot.com/search\x26blogLocale\x3dfr_FR\x26v\x3d2\x26homepageUrl\x3dhttp://alansmithee.blogspot.com/\x26vt\x3d8419836695219507794', where: document.getElementById("navbar-iframe-container"), id: "navbar-iframe" }); } }); </script>
 
    

 

 

 

 

 

 

lundi 9 janvier 2006

TIRONS LES ROIS (entre les 2 yeux)



C'est le retour des boulangers en ce beau mois de janvier.
15 jours après s'être gavés de pognon en vendant des pains plonc plonc soit disant parfaits pour accompagner les huîtres et des bûches de merde qui ne sont que des mottes de beurre aux colorants industriels ; voilà qu'ils nous pondent leurs horribles galettes des rois.

Frangipanes au beurre dégueu et feuilletage qui part en sucette au premier coup de couteau, déclinaisons à la compote de pommes bon marché ou fourrage de chocolat de supermarché, brioches et fruits confits en plastique ; tout est bon pour remplir le tiroir caisse de la boulange.
Pas une seule seconde, il ne leur vient à l'idée qu'après tout cela ne pourrait être que juste bon à manger.

Les (mauvais) boulangers, et ils sont légion, sont des empoisonneurs dominicaux et des escrocs notoires.
La baguette est devenue « campagne » (quelle campagne ?) ou « tradition » (quelle tradition ?) ou obtient des noms couillons comme « campaillou », « paillasse » et j'en passe mais ne rougit pas de s'afficher à plus d'un euro. Les boules de pain frisent le délire depuis le passage à l'euro, le moindre pain qui se veut un peu rustique devient caviardesque une fois sur la balance.
« Bonjour madame, je voudrais une boule campaillou grisou rustico traditionnelle »
« 2.40 euros monsieur ; je vous le tranche ? »
« Mais oui ma bonne dame »
« Voilà, 2.90 euros monsieur »
Alleeeez, vas-y que je te facture la coupe à 0.50 euros soit 3 balles le coup de hachoir et ta miche de pain te revient à 20 boules à l'arrivée.
« Au revoir connasse » devrait on dire en partant tant la petit dame avec sa blouse qui semblait si gentille avec son petit minois au départ devient au final une raclure qui vendrait volontiers du beurre aux boches.

Revenons à notre galette des rois car en plus d'être infecte, il s'avère qu'aujourd'hui il n'y a pas petites économies pour nos commerçants aux doigts crochus. Quand j'étais gamin, la couronne du roi ressemblait à une vraie couronne. Bien dorée, de fausses pierres précieuses parfois dessinées dessus et fin du fin il y avait en sus la couronne en argent pour la reine permettant ainsi de choisir sa maman, sa cousine, sa soeur ou la fille des voisins d'à coté comme reine.
Aujourd'hui tu payes ta galette 15 euros, et tu te farcis une pauvre couronne qui ressemble à rien sortie d'un lot « made in China »(exemple ici) et celle de la reine a disparue. Les rois sont célibataires de nos jours.
Pas bon pour la lignée.

J'avoue cependant un effort sur les fèves. Les bouts de plastique blanc des années 70 ont cédé la place à la fausse porcelaine, heureusement à nouveau que la Chine est là.

« Ah mais les temps sont durs pour les petits commerçants comme nous », vous répondra le mauvais boulanger (qu'on soit d'accord, je parle des baltringues, les vrais et bons boulangers sont pour moi des dieux).
Ben oui mais qu'est-ce que tu veux mon pote, quand on fait de la merde faut pas s'attendre à le transformer en or.
Boulanger, c'est un vrai métier ; ça se fait avec le coeur, les tripes et l'amour des bonnes choses, ça ne s'improvise pas ; ce n'est pas donné au premier con qui passe.

Alors quand un plâtrier reconverti dans la boulange met la clé sous la porte, je ne peux m'empêcher de penser que c'est quand même bien fait pour sa gueule.