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mardi 15 octobre 2002

SOUVENIRS D'EN FRANCE

Quand j’étais môme, au mois d’octobre , il y avait place Viarme à Nantes un truc sympa qui s’appelait la foire aux châtaignes. Je sortais de l’école avec mon pote Franck (le fils du boucher de la rue adjacente) et on se tapait avec notre argent de poche un tour de manège bien pourri et surtout un cône de châtaignes grillées. Ce truc , c’est un peu une madeleine de Proust, pour quelques centimes (0.50f si je me souviens ) , le mec te mettait 3 tonnes de châtaignes grillées sur charbon de bois dans un gigantesque cône en papier journal et balançait d’un geste sûr une poignée de gros sel dans celui-ci.
Dimanche dernier , une envie mortelle de bouffer ce met que beaucoup trouvent dégueu m’a pénétrée soudainement. J’ai pris mon marmot par la main et lui ai dit « viens je t’emmène faire un tour de manège et on va s’empiffrer de châtaignes grillées ».
Oh putain la déception ou comment te fourrer une madeleine Proustienne dans le fion. Pour commencer , là où autrefois la place était remplie, il n’ y avait plus que 4 blaireaux qui se battaient en duel. J’énumère : un stand rempli de ces merdes à pinces molles qui font espérer le naïf qu’il va attraper un marsupilami en peluche jaune fluo, un vendeur de chouchous et de chichis frits dans l’huile de vidange 10w40 pour moteur essence, une buvette pour vieux a gapettes qui se murgent au vin bourru et qui vont ramener une chiasse dantesque chez bobonne et MON vendeur de châtaignes grillées.
Ah oui, j’oubliais, rajoutez au tableau quelques dizaines de bancs en bois remplis de badauds emmitouflés contemplant une scène en kit sur laquelle se produisait une troupe en costumes traditionnels lançant haut la patte sur des danses bretonnes bien de chez nous. Bref un public et un spectacle chaud comme les Breizh ( oui je sais , je suis marrant ).
Mon cône en papier journal s’était transformé en barquette à frite en plastique, mes montagnes de châtaignes grillées se réduisaient à 15 malheureuses bouboules noircies sur un poêle, j’ai failli crever pour le sel et c’est en ouvrant ma gueule que le businessman a daigné me faire un saupoudrage qui lui arrachait le cœur et je dis businessman car le mec te facture le truc à 2 euros. Salaud !! , enfoiré !!
Vénere, je suis rentré chez moi aussi sec avec ma pauvre barquette en me disant que si mon môme avait été plus grand il aurait appelé la DDASS pour que son père arrête de l’emmener dans des endroits débiles.