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dimanche 7 mars 2004

LE SMITITIVI

Semaine du 6 au 12 mars 2004

Usual Suspects- mardi 9, 23h00- France 2
Un polar au scénario alambiqué flanqué d’une tripotée d’acteurs extraordinaires. Une vraie bombe scénaristique au dénouement jouissif. Usual Suspects n’est pas un film à chute, c’est LE film à chute.

Au nom du père – jeudi 11, 23h25, France 3
Récit d’une erreur judiciaire flagrante où l’injustice vous donne envie de hurler. Daniel Day Lewis extraordinaire (comme d’hab) dans ce film captivant et très réussi.

PS : Arte diffuse cette semaine plusieurs Almodovar, si vous aimez, allumez votre télé, moi je suis désolé mais je n’accroche pas du tout avec ce réalisateur.

LE NANAR DE LA SEMAINE :

Armageddon - lundi 8, 20h50-M6
Au cinoche, il y a deux catégories de nanars. Les fauchés, souvent hilarants parce que fait avec les moyens du bord et réalisés par-dessus la jambe et les bourrés de pognon, réalisés soigneusement et qui se prennent carrément au sérieux.
On pardonne facilement aux premiers car on prend pitié d’eux et leurs 3 euros d’effets spéciaux, ils en deviennent même attachants tant on sent une volonté de faire de l’or avec de la merde.
Les seconds par contre n’ont aucune excuse, cette fois c’est l’or qui se transforme en merde et là ça devient agaçant de constater une telle débauche pour un résultat aussi pitoyable. Leur seul point commun, c’est que dans les deux cas ; une franche rigolade est assurée et c’est le cas de notre navet de ce soir : Armageddon c’est le nirvana du nanar friqué, l’Himalaya du film pourri, le ratage ultime, c’est une Rolls Royce avec un moteur de Solex.

Après un début fracassant où New York se fait foudroyer par quelques météores bien vilains, le carnage débute. Les autorités américaines savent qu’un putain de balèze d’astéroïde va venir percuter notre planète bleue alors ils décident de trouver des fiers à bras pour lui faire péter sa gueule de méchant caillou stellaire.
Bruce Willis en marcel balance des coups de fusils au beau milieu d’une plateforme pétrolière pour tenter de dézinguer Ben Affleck qui saute sa fille, on voit de suite que le mec est une tête brûlée, notre héros est présenté dans une scène reine du nimportnawak.
Comme il est le best of the best des foreurs de trous dans des cailloux, le gouvernement le nomme chef de l’expédition spatiale qui va faire exploser l’astéroïde où comment Maurice le chef de chantier devient Neil Armstrong en deux secondes.
Notre héros se charge de composer son équipe et il ne se prive pas d’embaucher une belle brochette de bras cassés qui ne sont pas plus astronautes que mon labrador. Le stage intensif de la Nasa visant à faire d’eux des pilotes aguerris dure 5 minutes mais nos gus n’hésitent cependant pas à foutre la ouaille dans les locaux de l’agence, le black nous offre même son cul en pleine face…on hallucine.

Malgré le danger guettant notre planète, Affleck trouve quand même le temps de compter fleurette à Liv Tyler devant un coucher de soleil carte postale, un arbre en stuc et un placement produit pour une marque de voiture chic. La séquence ressemble à un spot diffusé durant le Superbowl, on se demande si une pub pour Revlon ne va pas suivre.

Retour à l’histoire (si on peut dire). Fin prêts nos butors prennent les commandes et pilotent la navette spatiale les doigts dans le nez comme une 205 junior (un astronaute met environ 20 ans avant de devenir pilote d’un truc pareil, mais bon c’est pas grave) puis atterrissent comme des merdes (en même temps avec 5 minutes de formation…) sur un truc noir et moche pleins de piquants en polystyrène, c’est notre astéroïde. Dès lors le film redouble de connerie, les mecs font du vol plané avec des véhicules lunaires, Steve Buscemi pète les plombs et tire dans tous le monde avec un gros marteau piqueur laser digne des pires films de SF des années 50, et comme ce sont des gros tacherons choisis par un gros lourdaud, leur naturel revient vite au galop. On sombre alors en plein Far West au milieu d’un météore, nos héros montrent une incompétence invraisemblable et le vide scénaristique devient très vite évident.

Bref en fait, forer le bazar et y placer une charge atomique foire total et l’humanité va mourir sous l’impact et nous de rire.

Notons au passage le florilège d’images d’Épinal offertes par le réalisateur lorsqu’il montre le reste du monde sous la menace de l’espace. Paris et la France semble figée en 1950, bérets de rigueur et ruelles avec des gamins à la Doisneau tandis que le reste du monde sort d’un livre de géo pour enfants de 5 ans.

Finalement, ça a tellement merdé là haut que Bruce Willis ne trouve pas d’autre alternative que de se sacrifier en direct devant les yeux humides des pontes de la Nasa, au grand dam de sa fille qui crie un déchirant « c’est mon père là haut » qui ne changera rien vu que ces abrutis buveurs de Budweiser ont bousillé une navette spatiale à plusieurs milliards de dollars et que la ligne de métro « Astéroïde pourri -Terre » n’est pas encore ouverte.
Bruce nous sauve tous, tout le monde est achement jouasse, c’est fini.

Michael Bay est très fort, en plus d’être le réalisateur au montage le plus épileptique du monde, il arrive à foutre en l’air plus de 100 millions de dollars dans un scénario pour mongoliens, accédant ainsi au titre du nanar le plus cher de l’histoire. Bravo Michael, change rien, t’es au top !