LE SMITITIVI
Semaine du 15 au 21 mai 2004
American Beauty- dimanche 16, 20h55- TF1
Ah je craque encore et sélectionne un film de TF1 (mais qu’est-ce qu’ils ont en ce moment à passer des bons films ?). American Beauty c’est un petit bonheur qui commence par une branlette et finit par… (Bon je dis pas pour ceux qui ne l’auraient pas vu). American Beauty, c’est l’histoire d’un mec qui nous fait une petite crise de la quarantaine et qui se remet à fumer plein de beu, se tape une ado, envoie chier son patron, glande en écoutant des vieux disques et découvre que sa femme est devenue rigide comme un balai à chiotte.
Sam Mendes filme cette sortie de route avec une agilité extrême sans oublier d’y mettre une bonne dose d’humour livrant un film grave et frais à la fois.
La Ligne Rouge- dimanche 16, 20h55- France 2
Loin de l’imagerie traditionnelle du film de guerre américain, le scénario emmène le spectateur au beau milieu des états d’âme des combattants prêts à se faire charcuter la couenne sur le champ de bataille. Film éthéré et parfois (trop ?) contemplatif,
Terence Malick, le cinéaste le moins prolifique du siècle (un film tous les 20 ans environ), nous balance cependant un film fort réalisé de main de maître supporté par ce qui est certainement la meilleure partition écrite par le compositeur
Hans Zimmer et une disribution de folie.
Certains sentiront le cul sur le fauteuil alors que d’autres crieront au génie. A vous de décider.
In the Mood for love (vo) – lundi 17, 20h40-Arte
Bon, je suis une buse, je n’ai jamais vu ce classique mais comme c’est un des films préférés de mon co-réalisateur Géraldine (qui en fait s’appelle Etienne), je lui fais entièrement confiance. Zieutez donc cette romance jazzy, c’est du velours parait-il.
Rencontres du 3ème Type (vo) – lundi 17, 23h40- Canal +
Quoi, vous n’avez jamais vu ce chef d’œuvre de
Spielberg ? Z’êtes malades ou quoi ? CE3K comme disent les puristes est un film hallucinant dans lequel
Spielberg balance 15 idées géniales à la seconde et interprété par un
Richard Dreyfuss au sommet.
Je vous somme de regarder ce film sinon je vous enferme dans une prison américaine en Irak. Ça passe en vo en plus, alors plus d’excuses.
Full Metal Jacket – jeudi 20, 23h15- France 3
Vision du Vietnam par
Kubrick. Un film qui te balaye violement la tronche même si on doit reconnaître que la 1ere partie est largement supérieure à la seconde. C’est dur toutefois de trouver des défauts dans le cinéma de
Kubrick.
LE (demi) NANAR DE LA SEMAINE :
Panic room – dimanche 16, 21h00- Canal +
( critique mise en ligne le 2 mai 2002)
je considère
David Fincher comme un réalisateur audacieux qui entube bien Hollywood en cachant dans ses films des idées politiquement incorrectes tout en laissant croire qu'il fait le blockbuster du moment (cf. Seven, Fight Club, Alien3).
C'est pourquoi PANIC ROOM s'annonçait alléchant avec son pitch sentant le huis-clos paranoiaque.
Mme
Jodie Foster vient d'acheter un big appartement new-yorkais ayant appartenu à un milliardaire qui avait construit au sein de celui-ci une chambre forte high-tech et inviolable. Dès la 1ere nuit (c'est ballot !), voilà 3 gugusses: 1 black cool, 1 grunge hystérique et un débile encagoulé, qui débarquent sans être invités. Pas bête la Foster, elle se réfugie illico avec sa fille dans la chambre forte. Seulement voilà, les pieds nickelés, il cherchent un truc qui est DANS la chambre forte, et l'autre elle veut pas sortir car elle tient à sa peau, je l'ai dit elle est pas bête la Foster.
Ca sent donc bon le thriller qui met des suées mais on déchante assez vite car après un générique sublime et un début tonitruant, l'ambiance devient très vite plan-plan. La Foster elle tente pleins trucs cons qu'on sait déjà que ça va foirer, pourtant elle est pas bête. Les 3 Stooges énervés se chamaillent comme des pucelles et s’entretuent, la fifille à Jodie elle est en crise diabétique car dans la précipitation elle à oublié son insuline dans le frigo, elle est un peu con sa fille à la Foster, qui pourtant, elle, n'est pas bête. Bref, que de rebondissements.
Finalement,
Fincher nous livre un thriller assez conventionnel disposant tout de même de plusieurs moments de grâce. Quant à la réalisation, on est sur le cul, sa caméra passe partout, dans les serrures, à travers les murs , les chaises , les escaliers, une gestion de l'espace éblouissante et méticuleuse qui a provoquée le départ du chef-op
Darius Khondji pendant le tournage (c'est pas pro Darius !).
Allez, ça se regarde, le scénar est un peu tarte mais ça sent le film de commande c'est pourquoi on en veut pas à Fincher, et surtout c'est loin d'être réalisé avec les pieds.
Ah oui, et la Foster, elle joue bien, mais ça c'est parce qu'elle est pas bête.