LAUNDRY FIGHT CLUBLe problème d'être adulte, c'est que ce n'est plus vous qui avez besoin de vos parents mais vos parents qui ont besoin de vous.
Et pour ça, j'ai une mère fabuleuse. Une poissarde comme elle tu n'en fais plus, le moule est cassé. Une scoumoune majestueuse lui colle aux fesses et elle devient donc la reine des plans foireux, l'impératrice des situations pourries.
Dimanche dernier lui prit l'envie d'aller faire du gros linge dans une laverie du quartier ce qui avouons le n'a rien au départ d'une situation branque mais avec ma mère, on peut s'attendre à tout.
Inévitablement ce qui devait arriver arriva, la malchance lui est tombée dessus comme le kilo de merde et c'est bibi qui a dû la ramasser.
La situation est la suivante : ma chère mère attend patiemment lorsqu'un brutos présent commence à cogner sur ses gosses qui ne peuvent se concentrer devant le spectacle passionnant du tambour qui tourne. Faut quand même être con pour penser que ses mômes vont se passionner pour une machine orange pendant 2 heures, séchage compris, sans sourciller.
Le butor énervé continue à frapper ses chiards d'une telle force que ma mère (psy de son état, ce qui n'arrange rien dans ce genre de situations) tente l'intervention censée stopper tant de violence sur mineurs mais en un quart de seconde le débile affûté lui balance un taquet accompagné d'un « kestata t'es pas contente, t'as un blême...etc. ».
Du haut de ses 1, 60 environ, elle prend peur et fuit la laverie maudite puis appelle les flics.
Inutile de dire que les flics arrivent et ne font rien, juste un petit coup de morale et repartent aussi vite car c'est dimanche et tu comprends
y'a Pastis à Waldeck-Rousseau... Du coup, ma tendre maman se retrouve esseulée, les forces de l'ordre ayant lâché le principe de la veuve et l'orphelin, elle ne pouvait récupérer son linge resté dans la machine et gardé par un Cerbère doublement énervé par sa confrontation avec la maréchaussée. Le fou véxé risquait de lui rebalancer une taloche en pleine poire.
C'est là qu'intervient votre serviteur : « allô Mimi (oui, ma maman m'appelle Mimi, ne me demandez pas pourquoi, j'ai jamais compris), je t'explique...bla bla bla... résumé du drame...bref il faut que tu ailles récupérer mon linge devant un connard en furie qui va peut-être te péter la gueule mais bon, j'ai besoin de ma couette alors tu comprends...»
« oui, je comprends qu'il est midi, qu'on est dimanche , que je suis en train de bouffer et que coller un taquet dans tronche d'un relou, c'est pas dans mon humeur du moment mais bon......... .......................................................................................................... ok, j'y vais ».
12h30 heures devant la laverie :
Le mec est toujours là avec ses quatre rejetons. Je suis gonflé à bloc mais pas fier car seul ; et ne sais pas à qui je vais avoir affaire.
Je sors ma vista bionique avant de pénétrer dans la laverie de l'enfer et targette ma cible en deux secondes. Crâne rasé, costard de mafioso, des bagues pleins les doigts et une tronche de chatard fini. Pour exemple, imaginez
Vin Diesel en plus petit car le gus ne devait pas dépasser le mètre 65 mais par contre avait la même carrure que l'acteur susnommé.
Bon ben va falloir y aller...respiration profonde...car ceux qui me connaisse savent que mes 1.80m ne sont couvert que par 65 pauvres kilos ce qui fait de moi ce qu'on nomme « un grand maigre».
Je souffle, rentre dans l'antre de la folie et me dirige vers la machine no 13 (un signe).
Le gars pige tout de suite, l'est pas con le bougre, et me balance un « z'êtes le fils de la dame ? »
Je me retourne, prends un air à la Nicolas Cage fou (Emmanuel, un bon pote vous confirmera que je le fais bien) et réponds : « oui c'est moi » (comme Loulou).
Le timbré me balance : « c'est pas bien d'avoir appelé les flics, je suis un enfant de la DASS et je voudrais pas que mes enfant y aillent à leur tour ».
« C'est pas bien de frapper une femme, encore plus lorsqu'elle est beaucoup plus âgée que vous. Elle a pris peur, elle a plus de cinquante ans, elle ne peut pas se défendre face à une tête de con comme vous » rétorque-je.
« T'as un problème ? ».
« Non moi j'en ai pas mais toi tu en as un, tu frappes tes enfants et tu as frappé ma mère, alors je vais te tuer » (ce genre de phrases fait peur à l'adversaire).
-Attention éloignez les enfants-Vin Diesel me balance illico un marron que j'évite miraculeusement et riposte immédiatement par un coup de saton qui lui arrive direct dans la gueule (je bénis mes 20cm de plus que lui et la marche d'entrée sur laquelle j'étais posté), son nez pisse direct le sang et il chute en arrière.
Le cinglé est au sol, j'ai l'avantage, je lui balance un coup de talon pleine face et il s'éteint.
Je prends le linge dans la machine no13 et pars en courrant le souffle coupé et une brume rouge devant les yeux, celle des
Berserks, celle qui occulte la réalité et te fais devenir un meurtrier.
Je me retourne une seconde et vois ses gosses, je me fous d'eux...leur père est un con, violent, il doivent avoir l'habitude.
Je ramène le linge à ma maman et peste sur le fait que j'ai du faire face à un enculé de première et que plus jamais je ne veux revivre ça.
Je suis rentré ensuite finir mon déjeuner, j'avais quand même faim et un goût de Fight Club dans la bouche...presque une envie de recommencer.
J'ai mis du ketchup dans mon assiette.