LE SMITITIVI
Semaine du 29 mai au 4 juin 2004
Semaine de merde bourrée de marronniers comme « le jour le plus long », pas même un nanar intéressant digne de ce nom a se mettre sous la dent. Je sélectionne donc un seul film :
Le Village des damnés (vo)- jeudi 3, 20h40- Arte
Un grand classique du fantastique des années 60 où tous les habitants d’un bled paumé tombent mystérieusement dans le coma quelques temps puis se réveillent comme si de rien n’était. Quelques mois plus tard les femmes du village accouchent toutes de gosses blonds aux regards inquiétants.
A nouveau, on peut constater que l’angoisse se passe facilement d’effets spéciaux tape à l’oeil et que quelques chérubins au physique aryen peuvent vous coller doucement la pétoche.
John Carpenter tentera en vain d’en faire un remake car rien ne surpasse l’ambiance étrange de l’original ici présenté en vo.
bon du coup vu qu'on a un peu de temps et qu'on est là pour parler cinoche, je vous invite à faire un petit tour des films bientôt sur nos écrans :
tout d'abord
le prochain Michael Mann, cinéaste que je vénére. Même si il cède à la tentation de mettre Tom Cruise dans son casting, il devrait nous offrir un polar cinglant.
Le prochain Alex Proyas ( je n'avais pas aimé The Crow mais avait adoré son Dark City),
I Robot, tiré d'un bouqin d'Aasimov. Malheureusement la présence de Will Smith me fait craindre le pire.
Un petit film indépendant,
Open Water, dont le sujet est,je trouve,totalement stressant. A suivre de près.
le prochain M. Night Shyamalan qui sent bon la terreur venue des bois.
LA METHODE BUSH
Le comique le mieux payé de la planète vient de livrer un récital enchanteur dont seul lui à le secret. Après les fameux sketches du Bretzel coinceur, des jumelles fermées, du livre à l’envers et de l’insulte devant micro ouvert il s’est lancé dans un effarant numéro d’équilibriste à vélo au péril de sa vie.
Malheureusement comme tout bon artiste, parfois le sketch dérape et c’est l’accident. Notre drolatique a donc découvert les lois de l’apesanteur et s’est violement ramassé la prune sur le tarmac. Plus de peur que de mal au final, mais
une gueule style purée de tomates quand même.
Les coaches du comique ont déclaré par la suite que le terrain était instable, notre homme sort donc la tête haute de l’incident.
Ecoutant le vieil adage qui stipule qu’il faut remonter tout de suite en selle après une chute, il enchaîne quelques jours plus tard sur l’hilarant sketch de la prison d’Abou Graib où il joue un président incapable de prononcer le nom de la prison Irakienne. Cela donne Abou Grabant, Abou Garab, Abou Gramwwwlaa (dit super vite pour faire genre personne ne verra la bourde). Pour ceux qui auraient raté ça,
rattrapage au Zapping.
Pour finir, notre fanfaron vient de découvrir qu’il avait le rôle principal dans le film de Michael Moore (le gros gars qui le tarabuste en permanence) et que celui-ci venait de remporter une palme de plongée en or lors d’un festival de cinéma dans une petite ville inconnue du pays énervant nommé France qui se situe comme il le pense à coté de la Chine.
Bravo l’artiste, tu es le premier acteur consacré à Cannes à son insu.
JE CULTIVE MON CANCER
J'ai un peu de mal à poster depuis que le soleil est au beau fixe, sachant que je quitte ma petite maison dans 2 mois, je me fais une cure de :
photo non contractuelle
et ne pas oublier de bien arroser le tout de moult vinasse pour bien digérer.
BRICOLAGE BIS
Et dire que pendant que je me cassais la noix à poser 3 carreaux de salle de bains, Nick transformait son
sous sol en Versailles.
LE SMITITIVI
Semaine du 22 au 28 mai 2004
Sur mes lèvres- dimanche 23, 20h55- France 2
Emmanuelle Devos en coinços avec des pulls couleur gerbi,
Vincent Cassel en voyou concon, au final un film éblouissant mêlant intrigue policière et romance retenue.
Blade 2- lundi 24, 21h00- Canal +
Autant le dire de suite, je n’avais pas super accroché sur le 1er volet du vampire black. Par contre j’avoue sans peine que
Guillermo del Toro a apporté un truc en plus avec ce second opus. Les vampires ont des vrais tronches de salauds, ça baffe sec, ça latte méchant, ça flingue grave, et ça gicle mortel ;bref de l’actionner fantastique qui débourre sévère.
Strange Days- lundi 24, 23h40- France 3
Même si Strange Days n’est pas le film ultime que nous attendions avant sa sortie, il faut reconnaître à
Kathryn Bigelow qu’elle sait envoyer du gros quand elle signe des scènes d’action. Parfois excitant, parfois décevant, Strange Days garde mes faveurs car
Bigelow est quand même la seule réalisatrice Américaine avec des burnes.
Endiablé- mardi 25, 20h55-France 2
Harold Ramis ne fera jamais mieux qu’ « Un jour sans fin », ça c’est clair. Cependant avec Endiablé, il nous balance à nouveau quelques joyeuses potacheries.
Brendan Fraser se voit accorder sept vœux par le diable (
Liz Hurley moulée dans du latex) afin de séduire la fille de ses rèves. Le hic, c’est que Le Malin lui balance à chaque fois une couille dans le potage qui ruine son plan avec la fille en question. Une comédie catégorie « dimanche 18h », je nomme de cette façon les trucs un peu concons qui prennent pas la tête.
Amours Chiennes ( vo) – mercredi 26, 20h40- Arte
Parcours et enchevêtrements de vies à Mexico comme un Short Cuts d’
Altman mais filmé avec une poignée de gravier qui rend le truc moins lisse, voire totalement rêche.
Filmé en plusieurs volets, l’épisode du top model et du chienchien à sa maman est une réussite totale. Un film chien.
Elephant Man ( vo) - jeudi 27, 20h40- Arte
Une des plus belles photos noir et blanc depuis l’invention de la couleur, des comédiens incroyables et
Lynch à la barre. Chef d’œuvre incontestable.
Il faut sauver le soldat Ryan – jeudi 27, 20h50- M6
Tout le monde le sait, les 20 premières minutes du film sont les scènes de guerre les plus scotchantes de l’histoire du cinéma et
Spielberg impose à nouveau son tAlent. Par contre le reste du film est en deçà, donc au moins pour les 20 premières minutes.
LE(S) NANAR DE LA SEMAINE :
Me vla bien emmerdé, y’a 3 navets clairement annoncés cette semaine et j’en ai pas vu un seul, c’est ballot ça.
Alors extrapolons un peu et n’ayons pas peur de dire que
Wasabi ( dimanche 23, 20h55 TF1) vous offrira une nouvelle daube signée
Besson au scenar et à la Prod et réalisé par le très mauvais et impersonnel
Gerard Krawczyk. Aventures orientales pimentées au Wasabi pour mongolitos branchés gnons dans ta face à la française.
Enchainons par un certainement sublime
Delta Force 2 ( dimanche 23, 22h45 TF1) avec
Chuck Norris où la aussi le gnon sera à l’honneur mais made in US et sera placé dans la poire de méchants narcotrafiquants.
Chuck Norris, c’est du brut de pomme et des dialogues qui feraient passer Kant pour de la collection Arlequin.
Et comme un bonheur ne vient jamais seul et que la semaine semble placée sous le signe grosse tawa dans ta gueule, c’est
Seagal qui déboule avec
Hors Limites ( mardi 25, 22h40- France 2) . Regard torve et cassage de poignets assurés,
Seagal va toujours droit au but et là où il passe, le méchant trépasse.
Une semaine virile mais correcte dans le fond.
JE HAIS LE BRICOLAGE
Le week end dernier, plutôt que de glander au soleil peinard à boire des bières, j’ai choisi de refaire le carrelage mural de ma salle de bains car les anciens carreaux commençaient à tomber de peur et le mur se transformait en Tchernobyl à chaque douche.
Autant vous dire que j’étais enchanté de me transformer en super bricol man et d’imiter le chantier de M6 d’autant que mes vieux lecteurs savent que c’est là où je suis champion du monde, (la séance de rattrapage peut
se faire ici )
Pas fou, je m’étais entouré de mon précieux Christouf « la touffe », bricoleur émérite et gars viril et poilu, d’où son surnom qui lui offre une place de choix sur ce blog. Et oui, tout Padawan en bricolage à besoin d’un maître Jedi es chantier pour parfaire sa formation.
Bon, ben je dois avouer que c’est super chiant à faire les carreaux de faïence. Après avoir fait un fond bien propre au ponçage (c’est chiant de poncer), de saturer le fond avec une sous-couche (c’est chiant de peindre), de placer la colle à carrelage qui t’en fout plein les paluches, tu arrives à la pose des carreaux et
des putain de ta mère de croisillons . Alors les croisillons au départ c’est sympa, ça te permet de mettre les carreaux bien d’équerre et d’éviter de transformer ton mur en tour de Pise mais c’est que ces cons de croisillons, ils se prennent dans la colle et le lendemain quand tu veux les virer avant de faire les joints, ils te chient dans les bottes, les cons.
Non non non, ils veulent rester au chaud entre les carreaux, ils veulent plus partir, ils restent comme des moules accrochées à leur rocher et te voilà avec un petit tournevis à tenter de les faire sauter tout en essayant de ne pas fêler un carreau.
Franchement je rêve, aujourd’hui alors que l’atome n’a plus de secret pour l’homme, que Hubble est capable de photographier un truc à petaouchnoque, personne n’a réussi à pondre un truc mieux que le croisillon et pas un pékin n’a inventé la carrelage qui ne fêle pas dès que tu lui dis bonjour d’un peu trop près, à croire que la bricole est à l’abri des avancées technologiques.
Bon malgré tout, nous sommes des pros et on a eu raison des croisillons de l’enfer et nous avons enchaînés joyeusement sur les joints (c’est chiant à faire les joints, enfin ça dépend lesquels).
Finalement, j’ai bossé comme un dingue (cad 20% pour moi, 80% pour la touffe mon arpette) et les pauses déjeuner se sont transformées en barbecue merguez et rosé à volonté, du truc viril de mecs de chantier quoi. Le problème avec les pauses déjeuner viriles mais correctes c’est que ça te rend u peu boudin au moment de la digestion et le chantier s’en ressent méchamment. Faut dire qu’aucun manuel de bricolage ne préconise de bosser avec 3 bières + 4 merguez + une cuisse de poulet Tandoori + des chips + de la salade + 1 litre de rosé dans le bide. (pour mon pote Géraldine , qui en fait s’appelle Etienne, doublez les quantités).
La satisfaction est qu’aujourd’hui je me trouve face à un mur carrelé propre comme un sou neuf et que je peux m’ébattre la bite à l’air sous la douche sans peur qu’un carreau vienne choir sur ma personne, chaque peine à sa récompense.
En fait, j’aime bien le bricolage …quand c’est fini.
LE SMITITIVI
Semaine du 15 au 21 mai 2004
American Beauty- dimanche 16, 20h55- TF1
Ah je craque encore et sélectionne un film de TF1 (mais qu’est-ce qu’ils ont en ce moment à passer des bons films ?). American Beauty c’est un petit bonheur qui commence par une branlette et finit par… (Bon je dis pas pour ceux qui ne l’auraient pas vu). American Beauty, c’est l’histoire d’un mec qui nous fait une petite crise de la quarantaine et qui se remet à fumer plein de beu, se tape une ado, envoie chier son patron, glande en écoutant des vieux disques et découvre que sa femme est devenue rigide comme un balai à chiotte.
Sam Mendes filme cette sortie de route avec une agilité extrême sans oublier d’y mettre une bonne dose d’humour livrant un film grave et frais à la fois.
La Ligne Rouge- dimanche 16, 20h55- France 2
Loin de l’imagerie traditionnelle du film de guerre américain, le scénario emmène le spectateur au beau milieu des états d’âme des combattants prêts à se faire charcuter la couenne sur le champ de bataille. Film éthéré et parfois (trop ?) contemplatif,
Terence Malick, le cinéaste le moins prolifique du siècle (un film tous les 20 ans environ), nous balance cependant un film fort réalisé de main de maître supporté par ce qui est certainement la meilleure partition écrite par le compositeur
Hans Zimmer et une disribution de folie.
Certains sentiront le cul sur le fauteuil alors que d’autres crieront au génie. A vous de décider.
In the Mood for love (vo) – lundi 17, 20h40-Arte
Bon, je suis une buse, je n’ai jamais vu ce classique mais comme c’est un des films préférés de mon co-réalisateur Géraldine (qui en fait s’appelle Etienne), je lui fais entièrement confiance. Zieutez donc cette romance jazzy, c’est du velours parait-il.
Rencontres du 3ème Type (vo) – lundi 17, 23h40- Canal +
Quoi, vous n’avez jamais vu ce chef d’œuvre de
Spielberg ? Z’êtes malades ou quoi ? CE3K comme disent les puristes est un film hallucinant dans lequel
Spielberg balance 15 idées géniales à la seconde et interprété par un
Richard Dreyfuss au sommet.
Je vous somme de regarder ce film sinon je vous enferme dans une prison américaine en Irak. Ça passe en vo en plus, alors plus d’excuses.
Full Metal Jacket – jeudi 20, 23h15- France 3
Vision du Vietnam par
Kubrick. Un film qui te balaye violement la tronche même si on doit reconnaître que la 1ere partie est largement supérieure à la seconde. C’est dur toutefois de trouver des défauts dans le cinéma de
Kubrick.
LE (demi) NANAR DE LA SEMAINE :
Panic room – dimanche 16, 21h00- Canal +
( critique mise en ligne le 2 mai 2002)
je considère
David Fincher comme un réalisateur audacieux qui entube bien Hollywood en cachant dans ses films des idées politiquement incorrectes tout en laissant croire qu'il fait le blockbuster du moment (cf. Seven, Fight Club, Alien3).
C'est pourquoi PANIC ROOM s'annonçait alléchant avec son pitch sentant le huis-clos paranoiaque.
Mme
Jodie Foster vient d'acheter un big appartement new-yorkais ayant appartenu à un milliardaire qui avait construit au sein de celui-ci une chambre forte high-tech et inviolable. Dès la 1ere nuit (c'est ballot !), voilà 3 gugusses: 1 black cool, 1 grunge hystérique et un débile encagoulé, qui débarquent sans être invités. Pas bête la Foster, elle se réfugie illico avec sa fille dans la chambre forte. Seulement voilà, les pieds nickelés, il cherchent un truc qui est DANS la chambre forte, et l'autre elle veut pas sortir car elle tient à sa peau, je l'ai dit elle est pas bête la Foster.
Ca sent donc bon le thriller qui met des suées mais on déchante assez vite car après un générique sublime et un début tonitruant, l'ambiance devient très vite plan-plan. La Foster elle tente pleins trucs cons qu'on sait déjà que ça va foirer, pourtant elle est pas bête. Les 3 Stooges énervés se chamaillent comme des pucelles et s’entretuent, la fifille à Jodie elle est en crise diabétique car dans la précipitation elle à oublié son insuline dans le frigo, elle est un peu con sa fille à la Foster, qui pourtant, elle, n'est pas bête. Bref, que de rebondissements.
Finalement,
Fincher nous livre un thriller assez conventionnel disposant tout de même de plusieurs moments de grâce. Quant à la réalisation, on est sur le cul, sa caméra passe partout, dans les serrures, à travers les murs , les chaises , les escaliers, une gestion de l'espace éblouissante et méticuleuse qui a provoquée le départ du chef-op
Darius Khondji pendant le tournage (c'est pas pro Darius !).
Allez, ça se regarde, le scénar est un peu tarte mais ça sent le film de commande c'est pourquoi on en veut pas à Fincher, et surtout c'est loin d'être réalisé avec les pieds.
Ah oui, et la Foster, elle joue bien, mais ça c'est parce qu'elle est pas bête.
WORLD
WILD
WANKERS
Autrefois on écartelait les gens, on les ébouillantait du haut des donjons, on castrait les mécréants, on empalait l’ennemi etc.
En fait de tout temps, l’homme n’a eu de cesse de faire du mal à son prochain pour diverses raisons ; le plus souvent religieuses hélas.
Aujourd’hui les mêmes ordures humaines existent toujours, aussi résistantes que du chiendent elles traversent les siècles pour venir ensanglanter notre planète mais là où autrefois les cris restaient étouffés au fond des chaumières ou des douves ; aujourd’hui ils nous sont jetés en pleine gueule par l’intermédiaire d’Internet.
Après avoir vu des ordures torturer outrageusement des Irakiens et pu apprécier les qualités photogéniques d’une bidasse US hydrocéphale limite finie à la pisse, aujourd’hui j’ai pu apprécier les talents de charcutier de terroristes islamistes s’entraînant à la découpe d’américain au couteau.
Là je pense avoir touché le fond, je ne sais même pas pourquoi j’ai regardé cette vidéo, sûrement par pur voyeurisme, mais ça ne me parait pas suffisant comme explication.
Toujours est-il que jamais sur le net je n’ai jamais vu un truc qui m’a autant filé la gerbe.
Dans les années 80, il existait le mythe du Snuff movie. Aujourd’hui le Snuff est mort, Internet a tué ce mythe, voir un être humain mourir devant une caméra est devenu quelque chose de presque habituel si on veut bien cliquer sur un lien. Une bête ligne sur un site de cul ou d’humour débile genre « onsebidonne.com » va déclencher ton lecteur et t’offrir la vision d’un pauvre con qui se prend un train, ou d’un abruti qui se gamelle à mort dans une piscine vide ou comme aujourd’hui d’un pauvre type de 26 ans qui se fait décapiter par de sinistres encagoulés.
En un clic de souris, Apocalypse Now débarque sur ton écran… l’horreur ; l’horreur.
FLYING KEYBOARDS
Dans mon boulot alimentaire à moi qui me gonfle de plus en plus, on a des claviers sans fils.
La question que je vous pose c’est : vous croyez que je peux prendre le dit clavier et le flanquer dans la gueule d’un grand con qui se trouve être un de mes responsables ?
Hein dites, vous croyez que je peux ?
DU LIEN POUR LE LUNDI MATIN
Quand c'est kitsh,
c'est indien , le clip et la chanson sont à tomber.
Quand c'est bizarre,
c'est japonais , si en plus vous y rajoutez Schwarzie, ça devient surréaliste.
LE SMITITIVI
Semaine du 8 au 14 mai 2004
Rappel : en cliquant sur le titre, vous accédez à la bande annonce quand celle ci est disponible sur le net.
Le Général (v.o) – lundi 10, 20h40- Arte
John Boorman est un cinéaste trop souvent absent, trop souvent oublié. Dernier bon film du cinéaste, The General narre l’histoire vraie d’un robin des bois Irlandais aux multiples facettes avec une verve éblouissante. Bonheur, Arte le passe en VO …qui dit mieux ?
Un thé au Sahara – lundi 10, 23h30- France 3
Maroc, années 40,
John Malkovitch et
Debra Winger, couple de bobos avant l’heure au mal être évident, viennent pimenter leur oisiveté aux portes du désert. Errance moite et trouble sur fond de Sahara filmée par un
Bertolucci au sommet. Un film d’une beauté rare, des comédiens exceptionnels, une envoûtante musique de Sakamoto, du cinéma quoi !
The Man on the Moon- mardi 11, 22h50 – France 2
Attention film OVNI ou plutôt film sur un mec limite extra terrestre,
Andy Kaufman. Comique américain culte mais inconnu en France,
Kaufman à divisé les USA par son humour venu de la planète Mars puis s’est éteint prématurément en 1984.
Milos Forman retrace ici sa vie chaotique mais je trouve que le film souffre d’un défaut, on a du mal à comprendre que le bonhomme était vraiment drôle, l’humour décalé de
Kaufman est difficilement appréhendable à travers le film. Très certainement un parti pris de
Forman qui ne cherche pas à faire un film du genre : « regardez, c’est le plus grand comique du monde » mais plutôt de s’intéresser à un mec différent, un génie bizarre, une tornade qui ravage tout puis disparaît aussi vite qu’elle est arrivée. Un film étrange sur un mec étrange interprété par
Jim Carrey qui prouve à nouveau qu’il n’est pas qu’un acteur à grimaces mais bien un très grand comédien.
-Pas de nanar cette semaine car je mets un film en avant, vous allez comprendre :
The Truman Show- mardi 11, 20h55- France 2
Voilà un film qui me parle pour la simple et bonne raison que c’est moi qui ait écrit le scénario. Bon en fait pas vraiment mais quand même un peu; je m'explique. J’ai eu l’idée de ce film en 1992 et j’avais couché sur papier quelques idées. Dans ma version c’était une femme qui était filmée toute la journée et l’histoire était beaucoup moins fleur bleue qu’ici car les concepteurs faisaient en sorte que le programme bénéficie d’une bonne dose de voyeurisme, voire de cul afin de générer un max de blé car le programme était diffusé en Pay Per View. Le scénario est resté à l’état d’ébauche, puis dans un tiroir puis je l’ai oublié.
En 1998 est sorti Truman Show et je me suis rappelé de mon scénario. Puis la télé a lancé Big Brother et ses rejetons internationaux et là je me suis dis que j’avais écris quasiment le concept 6 ans avant.
Vous vous rendez compte que je pourrais être milliardaire aujourd’hui et qu’Endemol aurait pu s’appeler Smitheemol……….. en même temps Smitheemol c’est un peu nul comme nom.
MES AMIS SONT JOUEURS
Après le Speed Foot, voilà qu’ils m’ont emmené
ici ce week end. Contrairement au Speed Foot, là je n’y allais pas à reculons.
Bon c’est pas donné, 8 euros pour 20 minutes de jeu, faut avoir envie de jouer au Luke Skylwalker du dimanche cependant au bout du temps réglementaire, tu craches pas sur la pause car t’es bien en sueur.
Pour commencer, tu enfiles une spatio combinaison genre Marines dans Aliens composée de capteurs au dos, au ventre et aux épaules et tu dégaines ton cosmo flingue à laser. Te voilà prêt à affronter tes potes dans une épopée galactique des familles.
La promesse : la porte s’ouvre et te voilà projeté dans 500 m2 d’univers galactique où tel un Dark vador tu dégommeras tes potes à tout va dans une ambiance appropriée faisant de toi le Black Warrior des confins de la galaxie.
La réalité : la porte s’ouvre et tu débarque dans un hangar de 500m2 plongé dans le noir, le labyrinthe est composé de pans de contreplaqués peints en noir et fluo, un morceau de la compil Méga Tunning 24 t’assomme les oreilles, tout le monde part comme une volée de moineaux et se tire dessus sans rien comprendre, ta combinaison bipe sans cesse et tu sais jamais si t’es touché ou pas ( tu l’es sûrement d’ailleurs), tu tires comme un con sur le premier qui passe et tu sais pas si tu l’as eu. Si par hasard tu l’as eu, tu peux être sur que c’est un membre de ton équipe ; la loi de Murphy s’applique aussi dans la voie lactée.
Tu risques à chaque instant de te fracasser le tarin sur une paroi en bois, tu te retrouves régulièrement au même endroit, en général tes potes ont choisi le même lieu d’errance ce qui donne un attroupement de 8 zozos qui se tirent dessus bêtement sans savoir qui touche qui.
Le résultat : c’est très débile donc forcément drôle, tu te la tentes expert persuadé que tes talents de gamer sur Counter Strike te serviront en Live (autant vous dire que nenni) et tu découvres que certains de tes potes jouent les grosses campouses (les fourbes).
Bref, c’est super con, le décor et l'ambiance sont un peu moisis mais comme la connerie est notre fer de lance, on a pas hésité à en refaire une deuxième.
TROP FATIGUE POUR POSTER...
je vous laisse juste avec deux potes qui vous prouvent que tout va bien dans le meilleur des mondes.
LE SMITITIVI
Semaine du 1er au 7 mai 2004
Minority report – lundi 3,21h00- Canal +
Bon franchement, on pouvait attendre mieux de
Spielberg avec un sujet pareil. Le scénario tiré de
K.Dick narrant une unité de police censée stopper les criminels avant leur passage à l’acte avait de quoi nous mettre la gaule.
Spielberg signe un film efficace, propre, parfaitement maîtrisé mais il y manque un je ne sais quoi qui nous laisse une impression de « peut mieux faire ». On sent vraiment que le sujet n’est pas exploité au max, que
Tom Cruise cachetonne et que
Spielberg ne s’investit que mollement.
Reste toutefois un film de SF bien foutu qui se regarde sans peine.
Alice ou la dernière fugue – lundi 3, 23h55- France 3
Du fantastique à la française filmé par
Chabrol, voilà de quoi rebuter le fan. Or ce film qui ne cache pas ses clins d’œil à
Lewis Caroll ne laisse pas insensible.
Sylvia Kristel se retrouve par hasard dans une propriété énigmatique aux hôtes mystérieux et se rend vite compte qu’elle ne peut plus en sortir. Film très étrange, limite Lynchien (toutes proportions gardées) à découvrir.
LE NANAR DE LA SEMAINE :
Jason X- dimanche 2- 2h00- Canal +
Où l’on retrouve notre cher Jason Voorhees mais cette fois dans l’espace. Notre Mr machette s’est fait congeler et des centaines d’années plus tard, des branleurs de l’espace le retrouvent et embarquent sa sale gueule dans leur vaisseau. Moi, franchement si je retrouvais aujourd’hui un chevalier du moyen âge avec la tronche de Jason, je le finirais à coups de pieds…mais bon.
A peine décongelé, notre steack haché au masque de hockey chope une idiote et lui plonge la tête dans de l’azote puis lui fracasse la face comme du verre (c’est le meilleur effet du film), pas de doute, Jason est de retour et il n’est pas content.
Comme Jason attire les ados boutonneux et les bimbos à gros seins comme une mouche sur un caca, il a débarqué, ooh chance, dans un vaisseau qui ressemble à une colonie de vacances interstellaire.
Après s’être farci sans conviction quelques passagers (les fans d’effets gore pourront aller se coucher, il sont bien loin les égorgements en gros plans signés Tom Savini de la grande époque), il va se colter les militaires du bord, histoire de balancer quelques séquences pompées sur Aliens. Les gros bras éradiqués, il va tomber sur un os ; une cyber nana qui balance du coup de tatane dans la poire à qui mieux mieux. La furie en skaï noir va le mettre en pièce mais c’est sans compter sur les scénaristes hyper intelligents qui vont nous faire renaître notre boucher sous un nouveau jour ; le cyber jason.
Tout métallisé, notre boucher est plus fort que jamais et les scénaristes vont se tripoter la nouille méchamment pour trouver comment le réduire définitivement à néant.
On nous balance de la réalité virtuelle permettant ainsi de replacer Jason dans le paysage de Crystal Lake (le décor des 1er Vendredi 13) provoquant une confusion totale dans son crâne de piaf (et dans le notre aussi au passage) tout ça pour finir dans un gros badaboum censé lui faire péter sa tronche de lard.
Increvable le fumier, le voilà à la fin flottant tel une bouse dans l’espace.
On peut facilement imaginer Jason XI. La première navette spatiale qui passe, il s’y accroche, revient sur terre sans cramer dans l’atmosphère, nique tout le monde à la Nasa, fait du stop et bousille 3 bimbos sur la route 66, redéboule à Crystal Lake qui est devenu un parc d’attractions du futur et fait du mou de veau avec les clients. Etc. etc.